Trêve de suspens, voici venue la suite des aventures de Psyché.
Résumé des épisodes précédents :
Psyché est une princesse hyper belle, et elle trouve pas de mari à cause des chaises de camping devant chez elle. Eros, par maladresse, tombe amoureux d'elle. Son père le roi (à Psyché, pas à Eros) préfère l'offrir à un monstre volant plutôt que de lui offrir le chapeau des catherinettes. Grâce au vent, Psyché se retrouve dans un château en or où elle lance la saison 1 de l'Amour est aveugle. Pleine de curiosité, elle ébouillante son amant qui s'enfuit. Elle décide de noyer son chagrin mais la rivière vote contre, donc à la place elle se met à la recherche d'Eros.
Voilà où nous en étions rendus.
(Je devrais raconter toutes les histoires comme ça ça va quand même hyper plus vite.)
Comme Eros est un dieu, Psyché, pas folle la guêpe, décide de faire le tour des temples pour le retrouver (ça aurait été un cuisinier, elle aurait fait le tour des restos, tu comprends). Bon par contre elle est pas si futée que ça, vu qu'elle fait le tour de tous les temples, genre le temple de Zeus, le temple d'Isis, le temple de Teutatès, qu'en sais-je encore. Alors qu'il suffirait de faire le tour des temples d'Eros, mais passons.
Du coup, manque de bol, la charmante se retrouve dans le palais d'Aphrodite, qui est, je te rappelle, son ennemie jurée, parce que c'est rien qu'une jalouse cette déesse.
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Première épreuve : elle doit trier un très très gros tas de graines avant la fin de la nuit. Y'a un peu de tout, du blé, du quinoa, du millet, du sésame, enfin tous les trucs qu'on trouve dans les magasins bio. Heureusement, une colonie de fourmis passe par là en chantant "hey ho on rentre du boulot", mais la version blues de la chanson, parce que les fourmis aiment pas se reposer.
Elles passent devant Psyché qui se lamente un peu, et là elles sont folles de joie, les fourmis ! Plutôt que de s'ennuyer pendant trois heures avant de retourner au travail, elles vont pouvoir travailler pour passer le temps ! Et hop, en deux coups de cuillère à pot l'affaire est réglée et les graines sont triées.
Ensuite, Aphrodite demande à Psyché d'aller chercher de la laine de mouton à la toison d'or. Sauf que les moutons à la toison d'or, d'une part sont hyper féroces, et d'autre part crèchent de l'autre côté d'une rivière hyper dangereuse. On est mal, on est mal.
Mais quand Psyché arrive au bord de la rivière, un roseau commence à lui parler (hmm hmm) et lui explique comment faire. Pif paf pouf, la princesse déboule chez Aphrodite avec sa laine en or et l'affaire est dans le sac.
En troisième épreuve, Aphrodite lui demande d'aller chercher de l'eau du Styx à la source. C'est-à-dire, en haut d'une très très haute montagne, et comme Horace-Benedict de Saussure avait pas encore inventé l'escalade, elle est plutôt mal barrée.
Mais là on se rend compte que Psyché c'est un peu comme Blanche-Neige, bon c'est pas les mésanges qui l'aident à faire une tarte aux pommes, on est au-dessus de tout ça. À la place, c'est carrément l'aigle de Zeus qui se pointe avec une petite fiole de l'eau du Styx qu'il est allé chercher sans qu'on lui demande rien.
Aphrodite est un peu vénère de toute cette réussite, alors elle donne à Psyché une dernière épreuve pas piquée des hannetons : elle lui demande d'aller chercher une parcelle de la beauté de Perséphone, la déesse des Enfers.
C'en est trop pour notre petite Psyché, qui décide que la vie c'est trop dur (alors que pour l'instant elle a rien fait toute seule, t'as remarqué ! Encore une gamine pourrie gâtée). Elle monte en haut d'une tour, et décide de se jeter dans le vide pour abréger. Mais là, la tour se met à lui parler (deux options s'offre à nous à ce stade de l'histoire : 1. l'auteur du mythe était passé aux drogues dures, ou, 2. il s'est dit que tout le monde était mort d'ennui vu la longueur de l'épopée et qu'il pouvait raconter n'importe quoi).
Donc la tour parle (techniquement : est-ce que c'est le vent qui passe entre les pierres pour former des sons, ou est-ce que la porte se transforme en bouche ? Nous ne le saurons jamais.) Et elle explique à Psyché comment faire (évidemment).
Psyché se rend aux Enfers, mais bon elle a pas le droit d'entrer parce qu'elle est pas morte (normal, tout le monde l'empêche de se suicider depuis le début). Et comme c'est Cerbère le chien à trois têtes qui garde l'entrée, elle a pris avec elle du Pedigree, farci à la drogue, et en deux temps trois mouvements Cerbère est au pays des rêves.
John Roddam Spencer Stanhope, Charon et Psyché |
Ensuite elle va chercher son flacon de beauté de Perséphone, et là d'un coup, elle se dit "tiens tiens tiens, mais si je l'ouvrais, je deviendrais hyper belle et Eros me pardonnerait et ça serait super !". Elle avait oublié qu'elle était déjà la plus belle du monde, la pauvresse ! En fait c'est cette histoire d'amour dans le noir qui lui a donné un complexe, sûrement (conclusion : on peut vraiment rien tirer de bien de cette idée d'histoire d'amour dans le noir).
Elle ouvre le flacon, y'a des effluves qui s'en échappent, et bim bam boum. Elle se regarde dans un miroir pour voir le résultat, et en fait elle est devenue hyper moche. Avec des verrues sur le nez et tout.
Sous le choc, Psyché s'évanouit.
Là, Eros arrive. Avant il pouvait pas venir parce qu'il était prisonnier d'Aphrodite (décidément, celle-là !). Mais de toute façon il était furieux contre Psyché, alors je vois pas pourquoi il serait venu. Toujours est-il qu'il est de nouveau fou d'amour pour Psyché, et quand il la voit toute moche et toute évanouie, il est très triste.
Il prend une de ses flèches et lui met des petits coups avec pour la réveiller (comme dans Dr House : il la pique pour vérifier ses réflexes). Et comme elle est décidément trop moche avec ses verrues, il lui redonne sa beauté originelle.
Ensuite, nos tourtereaux se rendent chez Zeus. Zeus convoque tout le monde, Pyché boit un peu de nectar et la voilà devenue immortelle, c'est charmant.
Ensuite, ils se marièrent et eurent un seul enfant (Eros et Psyché, pas Zeus, confonds rien !).
THE END
François Boucher, le Mariage de Psyché et de l’Amour, Musée des Beaux-Arts de Rouen |
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